mardi 9 décembre 2014

La métaphysique du temps

MontreGousset001

Après nous être intéressé dans le dernier article à la métaphysique de l'espace, passons à un sujet éminemment philosophique : le temps.

Le temps, c'est une chose avec laquelle nous sommes tous familier, mais aussi qui pose énormément de questions (métaphysiques justement), tant nos intuitions communes peuvent s'avérer parfois contradictoires, ou pour le moins difficile à expliciter de manière cohérentes.

Aujourd'hui nous allons nous intéresser en particulier aux deux questions suivantes : les événements passés et futurs existent-ils, et y a-t-il un présent objectif ? (Je garde pour la prochaine fois celle-ci : le temps a-t-il une direction intrinsèque ?)

Comme souvent en philosophie, ce type de questionnement n'est pas vraiment nouveau. Déjà le philosophe grec Héraclite philosophait sur l'impermanence de toute chose, tandis qu'à peine plus tard, Parménide pensait que le changement n'est qu'apparence dans une réalité statique. Aristote discutait l'argument fataliste suivant : si d'après le principe logique du tiers exclu toute proposition est soit vraie soit fausse, alors la proposition qui affirme qu'une bataille maritime aura lieu demain est soit vraie soit fausse, et le futur est déjà déterminé (l'ouverture du futur contredirait des principes de logique élémentaire)...

Dans ce billet je vous propose de revenir sur la formulation contemporaine de ces questions en philosophie du temps, puis (n'oublions pas que c'est un blog de philosophie des sciences) sur l'impact qu'on eut les sciences sur ces débats.